Magdala a donné naissance en juin 2006 au Collectif « Mémoire-Fraternité », qui porte désormais la préoccupation et l’accompagnement des personnes qui sont enterrées au carré de la Terre Commune du cimetière de Lille-Sud. Ensemble, nous œuvrons à ce que la dignité de chaque personne soit reconnue, quelles que soient ses conditions de vie.
L’histoire de l’accompagnement des enterrements :
Peu de temps après la fondation de Magdala en 1986, des hommes et des femmes qui vivaient dans la misère ont, avec Sœur Irène Devos, fondatrice de Magdala, interpellé la Ville de Lille sur les conditions dans lesquelles étaient inhumées les personnes indigentes. Les plus pauvres disaient : « On est tellement rien qu’on est enterrés comme des chiens ! »
De cette interpellation est née une collaboration avec la Ville de Lille : un groupe de personnes s’est alors constitué au sein de Magdala, se rendant disponible pour être présent lors des inhumations des personnes décédées à la rue ou dans l’indigence et sans famille, qu’elles soient connues ou non de Magdala.
Pour ces inhumations, un rituel laïc a été élaboré dès l’origine des accompagnements.
L’hommage rendu aux morts est un des fondements de notre humanité. Ce corps qu’on enterre est celui d’une personne qui a une histoire, une dignité d’être humain au-delà même de la mort. Nous sommes là, à ses côtés, pour reconnaître à cet homme, à cette femme, son appartenance à la famille humaine, sa dignité et le respect qui lui est dû.
Le Groupe Enterrement, porté par Sœur Irène au sein de Magdala s’est élargi à bien d’autres et a donné naissance en juin 2006 au Collectif Mémoire-Fraternité, qui porte désormais la préoccupation et l’accompagnement des personnes qui sont enterrées au carré de la Terre Commune du cimetière de Lille-Sud.
Chaque année, début octobre un mémorial rassemble autour de la Dalle des Droits de l’Homme, place de la République, au parvis de l’église St Benoît-Labre à Lille et au Cimetière de Lille-Sud, celles et ceux qui veulent faire mémoire des personnes décédées à la rue ou dans l’indigence et sans famille.
D’autres collectifs sont nés depuis en France à Paris, Rennes, Lyon, Caen, Bordeaux, Marseille, Toulouse et dans plusieurs autres villes en Europe.
Ce qui rassemble ces collectifs, c’est ce désir que la dignité de chaque personne soit reconnue, quelles que soient ses conditions de vie.
Ils sont le signe de l’engagement de chacun, pour que les choses changent parce que nous sommes convaincus que la misère n’est pas une fatalité.
Magdala, à travers le Collectif Mémoire-Fraternité veut garder mémoire de ces personnes, en hommage à leur vie.
Pour contacter le collectif :
memoirefraternité@free.fr